mardi 3 novembre 2015

Inquietud en comunidad TranS’ por asesinatos


América Latina, escenario del 78 por ciento de los asesinatos de transexuales registrados en el mundo en los últimos siete años, se vio sacudida esta semana por un nuevo crimen en Argentina contra una persona transexual, el tercero en un mes.

“Hay una violencia muy fuerte, este año ya han sido asesinadas 15 personas TranS’, hay una ola de crímenes de odio” en Argentina, señaló a Efe Marcela Romero, presidenta de Redlactrans (Red Latinoamericana y del Caribe de personas transexuales).

La activista transexual Diana Sacayán fue asesinada a sangre fría en su domicilio de Buenos Aires el pasado martes, un crimen que ha conmocionado a la sociedad argentina y que muestra la violencia que sufre este colectivo pese a la normalización social que trata de alcanzar.

El asesinato de Sacayán, además, no es un caso particular. Según Amnistía Internacional, se trata del tercer crimen perpetrado contra una persona transexual en Argentina en el último mes, tras el de Marcela Chocobar en la sureña provincia de Santa Cruz y el de Fernanda “Coty” Olmos en la central Santa Fe.

La alarma por la violencia contra los transexuales se traslada a todo el continente y, de forma muy especial, a Estados Unidos.

Según el último informe de la organización National Center for Transgender Equality (Centro Nacional para la Igualdad Transgénero), al menos 20 personas transexuales han sido asesinadas en EE.UU. este año, frente a las 13 contabilizadas en 2014.

En Centroamérica diversos colectivos claman contra la violencia de que son víctimas los transexuales desde hace años. Este es el caso de El Salvador, por ejemplo, donde la asociación COMCAVIS TRANS ha documentado 13 homicidios de mujeres trans en los primeros seis meses del año.

Honduras se suma a esta triste lista con el índice más alto del continente, con una tasa de homicidios de 9.32 transexuales asesinados por millón de habitantes, en los últimos siete años, según la organizaciones TranS’.

Además, el Grupo de Mujeres Transexuales Muñecas de este país sigue pidiendo que se mantenga la investigación de 175 “crímenes de odio” que no tienen culpable desde hace varios años.

“La sociedad es misógina y homofóbica, es la cultura familiar que prevalece en América Latina”, señala la comunicadora transgénero Ophelia Pastrana desde México, tratando de explicar estos datos dramáticos.


“Es una crisis humanitaria. Por ejemplo, la expectativa de vida de las mujeres TranS’ en Brasil es de 33 años. Hay que investigar estos crímenes y no dejarlos porque la víctima sea un maricón”, añade convencida.

  
Ophelia, que a los 28 años decidió abandonar su carrera profesional en Colombia e iniciar una nueva vida, forma parte de la normalización de la transexualidad en la sociedad.

  
Casos de deportistas olímpicos como Caitlyn Jenner, comedias premiadas y exitosas como “Transparent” con el actor Jeffrey Tambor o, incluso, hechos como la recepción del papa Francisco al transexual español Diego Neira, son la otra cara de la moneda.

En este lado de la balanza hay que apuntar, por ejemplo, que México y Colombia han aprobado leyes este año que facilitan el cambio administrativo de sexo y que, otros países, como Chile han reconocido en 2015 las uniones entre personas del mismo sexo.
  

Además, no hay que olvidar que, desde 2012, Argentina cuenta con la única ley de identidad género del mundo que normaliza la condición TranS’ y que permite la inscripción directa del sexo en los documentos personales, entre otras ventajas.
  

Pese a estos avances en la integración, el miedo permanece en la comunidad. Marcela Romero considera que estos crímenes deberían tipificarse como feminicio porque “se asesina a las mujeres por su identidad, por ser una mujer”.

“De momento estamos alerta, tenemos que cuidarnos, hay que presentar denuncias por nuestra seguridad,” dice, todavía conmocionada por el asesinato de Diana Sacayán.


De igual forma se despide Ophelia Pastrana, no sin antes mostrar una mensaje que acaba de recibir en su celular donde se amenaza de muerte a Yesaira Torres, primer transgénero que aspira a una plaza en las próximas elecciones a la Asamblea legislativa del departamento de Santander (Colombia).

mardi 7 juillet 2015

« Le SIDA fait encore des ravages chez les transgenres »

Par Mathieu Viviani
C’est le constat de Esperanza Kouka Garcia. Après avoir milité pour la reconnaissance des droits des transgenres argentins durant les années 70,  elle se réengage dans le militantisme en faveur des droits des trans français à partir des années 90 et fonde en 2007 l’association Pari-T. Altermondes l’a rencontré à l’occasion du festival Solidays 2015.

Où en est-on dans la lutte contre le SIDA au sein de la communauté transgenre argentine ?

 

Après avoir voté le mariage pour tous en 2010, l’Argentine a été le premier pays d’Amérique latine à adopter en 2012 une loi permettant aux transsexuel(le)s et travestis de choisir librement leur genre, sans accord préalable d’un médecin ou de la justice.


Esperanza Kouka Garcia : Depuis la loi sur l’identité de genre votée par le sénat argentin en 2012, les trans bénéficient enfin d’une reconnaissance institutionnelle. C’est formidable mais il y a encore du chemin à parcourir sur le volet sanitaire. Bien souvent, les personnes transidentitaires n’osent pas consulter un médecin pour parler de leurs maladies. Il y a une sorte de taboue lié à des décennies de marginalisation au sein de la société argentine. Ainsi, le SIDA fait encore des ravages chez les transgenres à l’heure actuelle. Il faut savoir qu’une majorité de trans se prostitue en Argentine et devient séropositive par ce biais. C’est une spirale d’où ces personnes ont du mal à sortir car la prostitution est souvent leur seul moyen de subsistance. Et même quand elles arrivent à sortir de la prostitution, elles doivent souvent faire face à l’addiction aux stupéfiants. Enfin, on recense encore beaucoup d’actes de violence envers les transsexuel(le)s du pays. Pour arriver à changer cela, il faut du temps, car au-delà des nouvelles lois votées, il y a un vrai travail à effectuer sur le changement des mentalités en Argentine.

Y-a-t’il des dispositifs pour aider les trans argentins atteints du VIH aujourd’hui ?

 

Esperanza Kouka Garcia
Esperanza Kouka Garcia,
présidente de l’association Pari-T
 
E. K. G : Oui, heureusement les choses commencent à bouger dans la bonne direction. Grâce à la reconnaissance de l’identité transgenre par l’État argentin, des politiques au service de la santé des transsexuel(le)s tendent à se mettre en place. Par exemple, certains hôpitaux ont ouvert des cabinets de consultation uniquement pour les trans. Ces espaces leur garantissent une totale intimité et une écoute particulière car les médecins qui y travaillent ont été sensibilisés. Début juin, le ministère de la Santé du pays a rendu gratuites les interventions chirurgicales de changement de sexe, les traitements hormonaux et les soins généraux pour les transsexuel(le)s. Cette mesure diminuera sûrement les accidents liés à des interventions chirurgicales à bas coût pratiquées par des « faux chirurgiens ». J’espère que toutes ces avancées aideront à augmenter l’espérance de vie moyenne des transsexuel(le)s argentin(e)s qui ne dépasse pas 40 ans actuellement.

 

 Aujourd’hui vous militez pour la reconnaissance de l’identité transgenre en France au sein de votre association Pari-T. Quel regard portez-vous sur la situation des transsexuel(le)s français(e)s ?

 

E. K. G : En France, je trouve que les transsexuel(le)s ont clairement moins de visibilité par rapport à l’Argentine. Là où la communauté gay est de plus en plus visible dans la société française, les trans sont vraiment dans l’ombre. Étant donné qu’ils n’ont pas d’état civil propre comme en Argentine, leur accès à la santé et aux services sociaux est très compliqué. De plus, à l’instar des trans argentins, beaucoup se prostituent et sont atteints du VIH. C’est la raison pour laquelle j’ai crée l’association Pari-T en décembre 2007. Après avoir été médiatrice de santé publique à Pastt (Groupe de prévention et d’action pour la santé et le travail des transsexuel[le]s), je me suis rendue compte qu’on ne pouvait pas sortir les trans de la prostitution sans lutter pour la reconnaissance de leur genre par la loi française. De cette manière, on prend le problème à la racine selon moi. J’ajouterai aussi qu’en France, il faut que les associations œuvrant pour les droits des transsexue(le)s fassent plus d’efforts pour être en cohésion. Nous avons le même but, mais bien souvent, on est pas d’accord sur comment y arriver. De plus, les chefs de file trans de cette lutte ont encore du mal à s’inscrire dans une dynamique collective. Ils incarnent ce combat sur un plan personnel. Or, en collectif, on est beaucoup plus fort. C’est ce qui s’est passé en Argentine, et on voit bien que cela a porté ses fruits.
Dans le dossier « Droits des homosexuels, la bataille pour l’égalité progresse » du numéro 42 d’Altermondes, retrouvez, p 54-55, un article sur l’Argentine et ses avancées exemplaires en matière de reconnaissance des droits des LGBT.

Crédits photo de Une : Beatrice Murch via Flickr

Argentina reclama a Francia la restitución de restos de un cacique tehuelche


Aldana Vales
Buenos Aires, 25 jun (EFE).- Argentina quiere que Francia le devuelva los restos del cacique tehuelche Sakamata-Liempichum, que se exhiben en el Museo del Hombre de París, y que dos comunidades indígenas del sur del país reclaman para cerrar una herida histórica.

El reclamo nació de dos comunidades tehuelches, una en el extremo oeste de la sureña provincia argentina de Chubut y otra del lado del este, que esperan que París devuelva un cráneo del cacique, llevado a Europa por el conde Henry de la Vaulx, un explorador francés que en 1896 profanó la tumba y volvió a Francia con el esqueleto, el ajuar funerario y joyas de plata.

Más de un siglo después, el trabajo realizado con los Sakamata y los Liempichum para fundamentar su petición ha sido fundamental para que la Cancillería argentina pueda proceder a reclamar los restos a Francia, según Fernando Miguel Pepe, coordinador del colectivo de antropólogos GUIAS.

"Las comunidades están una en cada extremo de la provincia y no se conocen entre sí. No hemos logrado reunirlos a todos juntos", explica Pepe a Efe.

"Nuestro logro es conseguir los papeles para presentar el reclamo a Francia después de trabajar con las comunidades", añade el antropólogo.

Después de tres años de labor con los Sakamata y con los Liempichum, se ha terminado el proceso de consulta entre las familias que esperan la restitución, según el investigador.

Además de reunir documentación, "elaboramos una táctica y una estrategia" para argumentar la reclamación, continúa.


No es el primer caso que el colectivo GUIAS lleva adelante: desde 2008, el equipo que integra Pepe se especializa en las restituciones de restos de indígenas que fueron exhibidos hasta hace poco en museos de ciencias naturales de Argentina, en especial el de La Plata, la capital bonaerense.

"Prisioneros de la ciencia", los llama Pepe, porque son indígenas que fueron capturados vivos durante la llamada "Conquista del desierto", una expedición militar a la Patagonia argentina contra los pueblos originarios realizada entre 1878 y 1885.

Los indígenas fueron exhibidos en vida y sus restos, a medida que los capturados morían, comenzaron a poblar las vitrinas de los museos.

"Nos conformamos como equipo de investigación y sacamos esto a la luz. Por el impacto que causó logramos retirar los restos de la exhibición y empezamos a restituirlos", sostiene.

Con el mismo nombre de "prisioneros de la ciencia", GUIAS ha comenzado una exposición por distintos puntos del territorio, incluido el Espacio para la Memoria que ocupó la Escuela de Mecánica de la Armada, la ESMA, el mayor centro clandestino de detención y tortura durante la última dictadura militar, porque, sostiene Pepe, este tipo de demandas también se enmarca en una política de derechos humanos.

El cacique Sakamata Liempichum, apunta el coordinador de GUIAS, también es un prisionero, en este caso exhibido en otro continente, al que llegó por el robo de De la Vaulx tras su paso por la Patagonia.

Sin embargo, todo el proceso de restitución puede tardar todavía más de un año y no se puede adelantar cuándo volverán los restos al país, remarca Pepe.

"Se habló con el museo de Francia. Eso es fundamental y nos alentó a hacer el camino y el recorrido por las comunidades", reconoce el antropólogo.

Aunque Francia no ha notificado oficialmente qué hará cuando reciba la solicitud, Pepe confía, por "declaraciones informales", en que existe una predisposición para devolver los restos.

Los esperan en dos lados opuestos de Chubut: el linaje de los Sakamata los solicita formalmente y será el que los reciba, mientras que los Liempichum preparan su territorio pegado a la Cordillera de los Andes, donde el cacique sería nuevamente enterrado, después de más de un siglo, con el ritual funerario propio de la comunidad. EFE

Informaciones : lavozdigital.es